Le lotus bleu (Nymphaea caerulea) est une plante aquatique originaire d’Égypte connue depuis l’Antiquité pour ses propriétés psychoactives. Ses effets psychotropes sont dus à la présence dans ses tiges et ses fleurs de nuciférine, un alcaloïde proche de la nicotine.

La consommation du lotus bleu était répandue dans l’Égypte ancienne, où il était considéré comme une plante sacrée. Les Égyptiens l’utilisaient lors de cérémonies religieuses et pour ses vertus médicinales. Ils en faisaient également une décoction aux effets sédatifs et euphorisants. Le lotus bleu est représenté sur de nombreuses fresques et bas-reliefs égyptiens.

De nos jours, l’usage récréatif du lotus bleu s’est répandu dans certains pays d’Afrique et d’Asie. Ses effets ressemblent à ceux du cannabis : sensation de bien-être, désinhibition, accélération des pensées. À forte dose, le lotus bleu peut provoquer des hallucinations.

La consommation de lotus bleu présente cependant des risques pour la santé. Sa composition chimique n’est pas normalisée et peut contenir d’autres substances toxiques. Des cas d’overdose ont été rapportés, avec des symptômes comme des vertiges, des nausées, des vomissements, une hypotension artérielle et des troubles du rythme cardiaque.

Plusieurs études scientifiques ont analysé les effets psychoactifs du lotus bleu :

• Une étude menée en 2015 par des chercheurs égyptiens a confirmé la présence de nuciférine dans le lotus bleu, à des concentrations pouvant atteindre 100 μg/g dans les pétales séchés. Les extraits de plante ont montré des effets sédatifs chez la souris.
• Une étude de 2018 sur des souris a montré que l’extrait de lotus bleu avait des effets anxiolytiques et antidépresseurs. Les chercheurs ont conclu que le lotus bleu pouvait être une alternative naturelle aux médicaments psychotropes conventionnels.
• Une revue de 2019 a résumé les données scientifiques sur la composition chimique et les effets psychoactifs du lotus bleu. Les auteurs concluent que la plante a un potentiel thérapeutique mais que davantage de recherches sont nécessaires pour évaluer sa sécurité.

Malgré ces propriétés, le lotus bleu reste une plante controversée. Certains pays comme la Russie ou la Lituanie ont interdit sa vente et sa possession. D’autres pays ont adopté une réglementation pour en limiter l’usage.

En France, le lotus bleu n’est pour l’instant pas classé comme stupéfiant. Sa vente est libre mais déconseillée par les autorités sanitaires en raison des risques liés à sa composition variable.

De nombreux consommateurs rapportent avoir eu des expériences positives avec le lotus bleu, à faible dose : relaxation, légère euphorie, bien-être. Mais à dosage élevé ou en association avec d’autres drogues, le lotus peut provoquer de puissantes hallucinationsalong with anxiety, paranoia, and loss of motor control.

Pour résumer, le lotus bleu contient bien des substances psychoactives et peut produire des effets psychotropes importants. Mais sa composition étant mal connue, son usage récréatif comporte des risques certains. Davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer si cette plante millénaire recèle un potentiel thérapeutique qui pourrait être exploité en médecine.