Le Lotus bleu, plante originaire d’Asie, suscite un intérêt croissant en Occident pour ses propriétés psychoactives. Mais ses effets exacts restent mal connus et probablement surestimés. Examinons plus en détail ce que l’on sait des effets psychotropes du Lotus bleu.
Composition chimique
Le Lotus bleu contient diverses substances psychoactives, principalement dans ses fleurs, ses graines et ses rhizomes. Les principaux composés actifs sont :
- La nuciférine : un alcaloïde aux propriétés stimulantes.
- L’aporphine : un alcaloïde sédatif.
- La néferine : aux effets calmants et antipsychotiques.
- Le roemérine : un dérivé d’aporphine aux effets euphorisants.
Ces concentrations en alcaloïdes restent faibles, de l’ordre de 100 à 200 mg par kg de masse végétale sèche. C’est nettement inférieur à d’autres plantes riches en alcaloïdes psychoactifs.
Usage traditionnel
En médecine ayurvédique et chinoise, le Lotus bleu est utilisé comme somnifère léger, anxiolytique et antidépresseur. Il aurait aussi des vertus aphrodisiaques.
Les effets communs à doses modérées comprennent une légère euphorie, un état de relaxation, et une amélioration du sommeil et de l’humeur.
Recherches pharmacologiques
Selon les études pharmacologiques, la nuciférine stimule le système nerveux central, mais à un degré moindre que les amphétamines.
L’aporphine et la néferine ont des propriétés sédatives et calmantes en agissant sur les récepteurs GABA, impliqués dans l’anxiété. Le roemérine provoquerait la libération de dopamine, induisant un effet d’euphorie léger.
Pour autant, aucun effet hallucinatoire marqué n’a été constaté aux dosages traditionnels. Le Lotus bleu n’a pas le même potentiel psychédélique que le peyotl, les champignons psilocybes ou le LSD.
Effets et dosage
Pris en infusion ou fumé, le Lotus bleu peut provoquer un état de détente, une légère euphorie, et une sensation de bien-être. Il n’induit pas d’effet “planant” spectaculaire.
Attention cependant aux fortes doses qui peuvent causer nausées, vertiges, somnolence, et perte de conscience. Un surdosage comporte des risques réels.
Conclusion
En conclusion, le Lotus bleu n’est pas une plante hallucinogène majeure et ses effets planants semblent surestimés. Son usage requiert prudence et modération. Davantage d’études sont nécessaires pour confirmer l’étendue de ses propriétés psychoactives.